Comme je l’ai indiqué dans mon post précédent, les procédures d’acquisition des données en vue de réaliser les due diligences sont un sujet qui revient régulièrement dans les discussions. La réunion ACAMS n’a pas failli à la règle en la matière.

Tous les intervenants se sont rejoints sur l’importance de la collecte des informations afin de réaliser des Due Diligences correctes. Les avis divergent cependant sur l’intérêt de collecter ces informations de manière manuelle ou automatiques.

La collecte manuelle peut être longue, donc coûteuse et d’aucuns se méfient d’erreurs humaines pouvant conduire à de mauvaises interprétations, notamment en matière de risque. La collecte automatique d’informations est certainement plus rapide et moins coûteuse. A titre strictement personnel, je suis cependant très sceptique quant à l’exactitude ou l’étendue des informations collectées de manière automatique.

Quoiqu’il en soit, il est des chiffres qui ne trompent pas, puisque le sondage effectué à chaud dans la salle indique que 95% des participants sont d’avis que la question de la collecte des infos est en train de se compliquer.

95% des votants pensent que la récolte des données devient de plus en plus fastidieuse

Se compliquer étant une chose, mais aussi requérir le plus gros du temps passé dans le processus des Due Diligences. 69% du temps rien que pour la collecte donne une idée de la charge de travail.

69% des votants déclarent passer le plus de temps à récolter les données pour leurs due diligences clients

Par rapport à cette problématique, il faut distinguer les « gros consommateurs  » d’informations que sont les banques et toutes les organisations semblables où le nombre de dossiers traités s’expriment journellement en centaines voire en milliers, et nos organisations « petits consommateurs » où l’on a quelques nouveaux dossiers à traiter par mois ou par semaine.

Petits ou gros consommateurs, le coût de traitement et la fiabilité des données restent les deux questions majeures. J’espère cependant que les chiffres ci-dessus feront que nos lecteurs se sentent moins seuls lorsqu’ils pestent contre le temps consacré à ces démarches.

C’est en pensant aux PME qui retiennent notre attention, que nous avons développé 1stKYC qui combine les avantages de la recherche automatique en parcourant le Net à la recherche d’informations cohérentes, avec une action de collecte manuelle, étant donné qu’il est clair que l’on ne peut pas tout trouver sur le Net. Quoique certains claironnent.

Je suis convaincu qu’il y aura toujours de plus en plus d’informations disponibles sur le Net dans le futur; mais il faut être réaliste, des avancées comme la constitution des Registres centraux tels que prévus à l’article 30 de la 4° Directive ne sont pas pour demain.

Dans ces démarches d’identification des clients, il ne faut pas perdre de vue l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des entreprises et qui s’appelle : possibilités de sanctions !

Cette question des sanctions fera très prochainement l’objet d’un nouveau post.

 

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