Dans la foulée des événements d’Ukraine, des parlementaires du parti conservateur de Boris Johnson font entendre leur voix à propos de ce qu’ils considèrent comme la nouvelle machine à blanchir que serait devenue « Londonograd ».

Ce n’est pas la première fois que cette problématique est dénoncée.

Alors qu’il se fait beaucoup d’agitation autour d’une possible invasion de l’Ukraine par les forces russes, les parlementaires du Tory pointent du doigt l’inaction du gouvernement britannique qui permettrait aux oligarques russes et autres kleptocrates liés au pouvoir de blanchir des sommes très importantes via le système financier britannique. A quoi bon des sanctions économiques contre des oligarques si des fortunes considérables sont déjà à l’abri dans la City ?

Une nouvelle loi « Economic Crime Bill » devant renforcer l’arsenal légal déjà existant a été postposée de manière assez inexplicable. On entend également pas mal de critiques à propos de « Companies House » dont l’efficacité serait mise en doute.

AML Intelligence nous en dit plus dans cet article.

La Grande Bretagne ne faisant plus partie de l’Union européenne, elle n’est plus visée par la 4° Directive, mais il n’en empêche pas moins que des dispositions équivalentes y existent déjà et qu’une culture anti-blanchiment y est implantée depuis bien longtemps.

A notre niveau européen, tout cela ne manque pas de nous étonner vu que les listes de sanction internationales, comme celles faisant partie de notre application LCB/FT, 1stKYC, permettent d’identifier aisément les personnes soupçonnées d’être proches du pouvoir russe et de son système économique.

Tout cela nous ramène à la question de la volonté politique, mais aussi de chaque citoyen individuellement, de mettre réellement en application les politiques LCB/FT définies depuis plusieurs années. Pour rappel, l’entrée en vigueur de la 4° Directive européenne date de juillet 2017.

A l’heure où l’on se met à espérer une sortie de crise du Covid, il ne faut pas perdre de vue que les États ont emprunté à tout va afin de maintenir les citoyens et le secteur économique à flot. Créant ainsi des dettes et des déficits abyssaux. A côté de cela, on estime la fraude au blanchiment annuelle à 1.5% du PIB européen (montant optimiste à mon avis), soit plus de 100 milliards €.

A méditer …

Publié le 15/02/2022

 

Print Friendly, PDF & Email